Pendant des décennies, les palestiniens ont été privés du droit de raconter leur propre histoire, la version israélienne étant toujours privilégiée par les média du monde entier: Personne n'était au courant de ce qui se passait réellement en Palestine.
Dès le début du 20ème siècle, les palestiniens ont cherché à obtenir leur indépendance. Ils espéraient fonder un état démocratique où Palestiniens et Juifs pourraient vivre en paix et avec les même droits. Mais la communauté internationale a refusé et imposé la solution de deux états:
La solution de deux états n'est pas nouvelle; elle a été créée en 1947
Mais, si en 1947 l'ONU attribuait 45% de la Palestine aux Palestiniens, la réalité d'aujourd'hui représente 18% de cette même Palestine sur laquelle les Palestiniens résistent de façon non violente à l'occupation israélienne qui utilise tout un arsenal militaire.

De 1947 à nos jours, Mustafa Barghouthi nous présente la vie quotidienne faite d'entraves multiples aux gestes les plus simples, les déplacements impossibles face aux check point et au mur long de plus de 800 Kms, les humiliations subies, l'accaparement progressif des terres constructibles et cultivables pour les transformer en colonies israéliennes (illégales au regard du droit international), le détournement des sources d'eau pour approvisionner et irriguer les colonies mais provoquant l'assèchement des terres qui deviennent de vrais déserts.

A l'aide du film "Le Pianiste", il rappelle qu'il ne mésestime en aucun cas la souffrance du peuple juif, pendant l'Holocauste, les pogroms de Russie ou l'inquisition en Espagne . Mais cette souffrance ne justifie en aucun cas l'actuelle souffrance des Palestiniens. Ceux qui oppressent le peuple palestinien aujourd'hui ne sont pas les mêmes que ceux qui ont souffert à ces époques.

Il aborde clairement et simplement le problème de Jérusalem, celui des réfugiés, des palestiniens israéliens, de Gaza, et dénonce le système d'Apartheid développé par Israël.
Ce film montre clairement la stratégie israélienne de transformer ce qui reste de la Cisjordanie en un état parcellaire, sans communication entre les différents "morceaux", ingérable et devenant un assemblage de Bantoustans et de ghettos. 

Mustafa Barghouthi rappelle les paroles de Nelson Mandela après l'abolition de l'apartheid en Afrique du Sud:
"Nous ne serons jamais complètement libres tant que les Palestiniens ne le seront pas non plus".
Il a dit aussi:
"Le plus important problème des droits de l'homme de notre temps est la liberté du peuple Palestinien."